S'élevant au bord de
LEYRE où dès le 6ème siècle avant JC
s'était établie une peuplade de la civilisation des champs d'urnes,
SALLES, l'ancien
SALOMAGUS, marché du sel, se développa à l'emplacement d'une
villa gallo-romaine, d'abord entre LEYRE
et le ruisseau de CAMELAVE, le
long d'une voie romaine qui menait de BORDEAUX à DAX.
Petit à petit, des habitants du village essaimèrent en
de nombreux hameaux, certains très éloignés du centre tels
Le Lanot, Bilos, Le Calanne, Argilas ou Lavignole...
Selon l'abbé BAUREIN
dans ses "Variétés Bordeloises" parues
en 1786, SALLES était le "Paradis des Landes"
car très bien cultivé, notamment en seigle et en millet.
Cultivateurs les sallois étaient aussi éleveurs de
moutons, apiculteurs, résiniers, distillateurs, charbonniers et
transporteurs.
Toujours d'après l'abbé BAUREINS, fort
laborieux, ils étaient surnommés les "galériens de la lande" (au sens de
"charroyeurs" comme le précise Fernand LABATUT).
Sous l'ancien régime,
paroisse la plus peuplée du Pays de Buch avec LA TESTE, plusieurs de ses
habitants partirent s'installer sur les bords du Bassin d'Arcachon, ainsi
des TECHOUEYRES,
DUMORA, CAMELEYRE ou DEYCARD, suivant en cela la LEYRE dont
les flots continuent inlassablement leurs cours vers le soleil couchant.
PATRONYMES ANCIENS:
Charte du 5 septembre 1275
Dans cette reconnaissance
féodale "il est parlé", dit monsieur Achille DELEST dans sa monographie de
Mios, "des devoirs que les habitants de Mios et de Salles auront à remplir
à l'égard de Bernard de BLANQUEFORT, seigneur d'Adenge".
Cette charte commence par l'énumération des habitants
de Salles, puis ceux de Mios, qui reconnaissent leurs devoirs vis à vis de
leur seigneur.
Ceux de Salles ont les patronymes suivants :
- BERNADIN
- CAZAILHAN (GAZAILHAN ?)
- DALEMAN - DAPUCH
- FORSEZTZ
- LAFONT - LARIEU
- MARTES (MARTIENS ?)
- PICOT
Le peu de Sallois (20) par rapport aux Miossais (43)
laisse penser qu'une seule partie des paroissiens de Salles dépendaient de
la seigneurie d'Audenge.
Presque trois siècles plus
tard, sur le Terrier de 1540,
nous trouvons les patronymes suivants :
- BEDIN - BOËY - BOUDIGUE
- BRUNUYU (?)
- CABANNES - CABADOS - CASTET -
CAUSSARIEU - CAUSSAT - CAZAUBIELH
- DANEY - DARMAN - DARTHEY - DAYCARD - DEFILH
- DELIGEY - DEMARTIN (ou MARTIN) - DEMOLIN -
DORCAU - DORNON - DUBOURG - DUBUDAT (DUPUDAT ? - DUPUDAC
?) - DUCOUT - DUMESTE - DUPIN -
DUPRAT - DUPUCH - DUPUYOU (DUPUYAU ?)
- FARGUES - FORTHON
- GARNUNG - GOUJON
- LABARTHE - LABECQUE - LAFONT - LAFOURCQ -
LALANDE - LAPASSOUSE - LASSOU - LAVILLE - LUGADOT
- MARTIN (ou DEMARTIN) - MAURAN
- REYNAULT
- TUGERMAU
- VIVEY - VILLENEUVE
On constate qu'on ne trouve encore ni TECHOUEYRES, ni
DUMORA, pourtant les patronymes les plus répandus aux XVII, XVIII et
XIXèmes siècles.
Le Terrier de
1554-1555 donne quelques patronymes nouveaux par rapport à
celui 1540.
- DORE - DUCOMN - DUMIN -
DUMORA (les voilà!...) - DUTREMBLOT
- FORCADE (qui est peut-être le même
patronyme que LAFOURCQ)
- JACMIN
- GUIRAULT
- LANOU (LANAU ?) - LUNAN (LENAN ?)
- MANOS (MANO ?) - MARSAULT - MONIE
- TARIST (TARIS ?)
Sur la
Transaction passée en 1561 entre Louis DELUR et
les manants de Salles, on voit apparaître :
- CASTAING - CAVERNES
- DEGRAVE - DELOUZE
- GOUSSAULT
- LABOUAL - LESTAGE
- SALLEFRANQUE - SAUNHAC - SEILHON
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