MÉDAILLE COMMÉMORATIVE
DE L’EXPÉDITION DU TONKIN

- 6 septembre 1885 -

HISTORIQUE & MODALITÉS D’ATTRIBUTION

Sous la troisième République, la France décida d’étendre son influence au Tonkin, en y envoyant un détachement commandé par le capitaine de vaisseau Henri RIVIÈRE. Mais ce dernier fut capturé au cours d’une sortie à CAU-GIAI, le 19 mai 1883, et décapité par les Pavillons-Noirs.
La réaction française fut vigoureuse ; la Chambre des députés votant unanimement pour l’envoi en Extrême-Orient d’un corps expéditionnaire devant occuper puis pacifier le Tonkin et faire ainsi reconnaître le protectorat français sur l’Annam.
Durant trois années ( 1883, 1884 et 1885 ), les marins de l’escadre commandée par l’amiral COURBET, les soldats de l’infanterie de marine, des escadrons de spahis et chasseurs d’Afrique, des bataillons de zouaves, tirailleurs algériens et les légionnaires, placés sous les ordres des généraux MILLOT puis de COURCY, opéreront au Tonkin, en Annam et en Chine. Les opérations se termineront par la signature, le 9 juin 1885, du second traité de T’ien-tsin ( Tianjin ) avec la Chine.
En vue de commémorer ces faits d’armes, la loi du 6 septembre 1885 institua la Médaille commémorative de l’expédition du Tonkin, attribuée avec un diplôme à 97 300 titulaires.
En cas de décès du soldat ou du marin, la médaille était remise, à titre de souvenir, au fils aîné, à la veuve, au père, à la mère, ou à défaut au plus âgé des frères.
Les crédits nécessaires pour la fabrication de cette médaille furent prélevés sur les crédits déjà votés pour l'expédition du Tonkin.

BÉNÉFICIAIRES

La Médaille commémorative de l’expédition du Tonkin récompensait les militaires et marins qui prirent part à l’expédition de 1883 à 1885.
La loi du 27 juillet 1887 en étendit l’attribution :

¨  aux militaires et marins ayant pris part, entre 1885 et 1893, aux opérations au Tonkin, en Annam, au Cambodge, au Siam et dans le Haut-Mékong ;

¨  aux rares survivants qui, de 1873 à 1882, servirent sous les ordres de Francis GARNIER et Henri RIVIÈRE.

CARACTÉRISTIQUES
 

RUBAN

Largeur de 36 mm.
Jaune coupé par quatre raies verticales vertes de 4 mm.
La loi du 6 septembre 1885 avait initialement prévue un ruban moitié vert, moitié jaune.

INSIGNES

Médaille ronde en argent, du module de 30 mm.
Gravure de Jean-Baptiste DANIEL-DUPUIS.

Sur l’avers    : l’effigie de la République casquée entourée de la légende  REPUBLIQUE  FRANÇAISE.
                      Sur la visière du casque l’inscription  PATRIE
.
                      L’ensemble était encadré d’une couronne de laurier.

Sur le revers : l’inscription  TONKIN  CHINE  ANNAM 1883-1885   entourait les noms des batailles de
                     
CAU-GIAI, SONTAY, BAC-NINH, FOU-TCHÉOU, FORMOSE, TUYEN-QUAN, PESCADORES
.
                      L’ensemble était encadré d’une couronne de laurier.

Deux modèles existèrent : l’un fut destiné à la Marine et l’autre à l’armée de Terre. Ce dernier se différenciait du précèdent par la disparition, sur le revers, du nom de CAU-GIAI ( localité ou périrent, à dix ans d’intervalle, Francis GARNIER et Henri RIVIÈRE ).
Les premiers tirages, du modèle officiel de la Monnaie de Paris, furent équipé d’une bélière en forme d’olive et les éditions ultérieures furent munies d’une bélière en forme de boule.

 

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