Depuis le XVIème siècle, le
royaume du Cambodge dépendait de celui du
Siam (l'actuelle Thaïlande).
Au XVIIème siècle, l'empire d'Annam (l'actuel
Viêtnam) avait commencé lui aussi à intervenir au Cambodge et avait
annexé progressivement plusieurs provinces.
A partir de 1834, le Viêtnam entreprend de
s'emparer de la totalité du Cambodge, mais doit renoncer à son projet en
1845 suite à une révolte des Khmers et à
l'intervention des Siamois. Finalement, Siamois et Vietnamiens se
mettent d'accord pour conserver chacun leurs provinces cambodgiennes
respectives.
En 1860, le roi du Cambodge
Norodom 1er monte sur le trône.
Immédiatement il cherche un moyen pour éviter que son pays ne soit
dépecé par ses deux puissants voisins.
En 1863, il décide de faire appel à la
France, qui a vaincu militairement l'Annam l'année précédente et qui a
annexé Saigon et la Cochinchine.
Le 5 juillet 1863, à Oudong,
Norodom 1er signe un accord avec la France, qui instaure un protectorat
sur le royaume. Le 11 août, une convention
précise la teneur de l'accord : dorénavant, le Cambodge ne peut plus
avoir de relations diplomatiques avec d'autres pays sans l'accord de la
France.
Il doit en outre accepter l'installation d'un résident général dans la
capitale, Phnom Penh, et octroyer le droit de libre circulation aux
sujets français. Le traité, qui garantit l'intégrité du royaume du
Cambodge, est ratifié par Napoléon III en
avril 1864.
Trois ans plus tard, le Siam reconnaît le protectorat
français sur le Cambodge en échange de la promesse que la France
n'annexera pas le royaume à la Cochinchine.
En 1884, c'est au tour de l'Annam d'être
placé sous protectorat français, et, en 1887,
le Cambodge est finalement intégré à l'Indochine française.
Le pays ne retrouvera son indépendance politique et économique qu'en
1953, sous le règne de
Norodom Sihnouk.
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