LA  CREATION  DE  LA  LOTERIE  NATIONALE

Pratiqués dès l'Antiquité, les jeux de hasard et de tirage au sort réapparaissent au XVIème siècle lorsque François 1er  institue la première loterie légale en France sous le nom de "Blancque", afin de "porter remède aux jeux dissolus et empêcher les notables, bourgeois et autres marchand de blasphémer Dieu, de consommer leur temps, labeur vertu nécessaires en jeux de hasard".

Celle-ci ne rencontre pas un vif succès et sommeille jusqu'au XVIIIème siècle, lorsque Louis XIV crée la Grande Loterie Royale dont les rentrées d'argent servent à rénover des églises, moderniser des hôpitaux ou encore soutenir des établissement recueillant des enfants abandonnés.

D'autres loteries sont parfois autorisées pour permettre à certaines congrégations en difficulté de trouver des revenus complémentaires. Dès lors, les loteries suscitent des querelles et des débats enflammés, parfois même violents, entre moralistes, philosophes des lumières ou théologiens, concernant leur pertinence, leur aspect immoral.
Elles sont supprimées sous la Révolution, puis rétablies par Napoléon Bonaparte et enfin abolies par la Monarchie de Juillet.

C'est le 19 février 1933 que la Loterie nationale est créée. Une loi de finance l'autorise pour une durée d'un an et précise que ses bénéfices seront versés à la caisse de retraite des anciens combattants et à celle de solidarité contre les calamités agricoles.
C'est Paul Bonhoure, un coiffeur d'une quarantaine d'années vivant à Tarascon, qui empoche les 5 millions de francs du tout premier tirage.
Il n'en faudra pas d'avantage pour que la France soit prise de passion pour ce jeu de hasard. Mais à partir de 1952, la Loterie nationale doit faire face à la concurrence du PMU, puis à celle du Loto national en 1976, qui la détrônera, tout comme les jeux de grattage.
Son denier tirage aura lieu le 13 décembre 1990.
 

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