Le 24 juin 1859, le Suisse
Henry Dunant assiste à la bataille de Solférino. Révolté par
le sort des blessés, qui sont abandonnés à eux-mêmes, il publie peu
après "Un souvenir de Solférino",
ouvrage dans lequel il propose de créer une organisation permanente pour
l'assistance impartiale aux blessés de guerre, et d'octroyer l'immunité
aux services sanitaires militaires.
Quatre ans plus tard, le 17 février 1863,
le Comité international et permanent de secours aux blessés militaires (futur
Comité international de la Croix-Rouge ou CICR) est fondé.
l'année suivante, le 22 août 1864,
seize Etats européens signent la première convention de Genève. Cette
signature marque la naissance officielle du droit international
humanitaire et prévoit la création dans chaque pays des comités de
secours, dont l'emblème sera une croix rouge sur fond blanc.
Une nouvelle convention sera signée le 28
juillet 1929.
D'après l'article 2 de cet accord, les prisonniers de guerre "doivent
être traités, en tout temps, avec humanité et être protégés notamment
contre les actes de violence, les insultes et la curiosité publique"
et "les mesures de représailles à leur égard sont interdites".
Après la Seconde Guerre mondiale, le 12 août 1949,
quatre nouvelles conventions seront signées à Genève et ratifiées par la
suite par presque tous les pays du monde.
La troisième convention concerne plus particulièrement le traitement des
prisonniers de guerre, qu'elle définit dans un sens plus large que celle
de 1929, puisque tout combattant qui a été capturé durant un
affrontement est considéré comme tel, qu'il soit soldat, membre d'une
milice ou même civil.
C'est grâce à elle que le CICR peut aujourd'hui rendre visite à tous les
camps de prisonniers de guerre sans aucune restriction. Quand à
Henry Dunant, il reçut le
prix Nobel de la paix en 1901.
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