L’existence au Teich d’une verrerie au quartier de Nezer au milieu du 19ème siècle

 

En effet de récents relevés de naissances (sur les registres de l’état civil) réalisés par les 3 ou 4 membres généalogistes teichois ont mis en évidence bon nombre de verriers parmi les pères et ou les témoins habitant tous à Nezer.

Des recherches ont permis de découvrir un arrêté préfectoral daté du 25 mars 1857  autorisant un certain Charles Desclaux à implanter sur le site de Nezer une verrerie, pour laquelle il lui faudra l'accord des trois maires du Teich, de Biganos et de Gujan ainsi que celui des agents forestiers suite au décret de 1810 et à l'ordonnance de 1815, pour les verreries grosses consommatrices de bois.

Le 13 juillet 1857, Charles Desclaux et Cie sous l’appellation VERRERIES DE NEZER AU TEICH GIRONDE et de Biganos (en rajout manuscrit), écrit au maire du Teich pour s'engager à la création d'un pont sur la craste Baneyre à hauteur de 300 francs ; le préfet donna son accord le 20 novembre 1857. Tous ces éléments en notre possession confirment d’une part la preuve de l'existence de cette activité et d’autre part que Charles Desclaux était en relation avec la verrerie de Biganos.

Sur les actes de l'Académie Nationale des Sciences et Belles Lettres de Bordeaux en 1860, il est mentionné qu’une nouvelle verrerie s’est établie à Nezer sur la commune du Teich, mais s’est arrêtée après quelques mois de fonctionnement. D’où la supposition qu'à partir de 1859 elle fut remplacée par un atelier d’extraction d'essence de térébenthine et de produits résineux dont la création a été autorisée par un nouvel arrêté préfectoral obtenu par Charles Desclaux le 27 septembre 1859. C'est aussi à partir de cette période que les registres ne font plus apparaître ni verriers  ni ouvriers employés à la verrerie.

Pour les professionnels du verre : maître verrier, directeur de verrerie, potier (confectionnant les creusets en terre réfractaire), les patronymes relevés ne sont pas des patronymes locaux, laissant supposer que ces spécialistes arrivaient sans doute d’autres régions où la verrerie était ou avait été une activité prépondérante. Par contre, les ouvriers locaux étaient bouviers, terrassiers, charbonniers, bucherons et manœuvres.

D’ailleurs le stand présentait deux descendances d’ouvriers : celle de Jean Labrunette à laquelle sont rattachés Raymond Lafargue et l’épouse de Patrick Spérat (Maryse Degrave) et celle de Dominique Carpentey qui mène aux Lafon (Guy et Gérard) et, par une branche collatérale, à Nicole Souty !

Beaucoup de zones d’ombre subsistent encore :

- D’où venait Charles Desclaux qui de 1860 à 1865 (décédé le 25 janvier 1865 à Nezer) a été maire du Teich ? Il était veuf de Joséphine Herlat, rentière, (née le 1 avril 1823, décédée le 6 juillet 1845 à Montgeron / Essonne) qu’il avait épousée le 14 janvier 1841 à Paris 5ème.

- Pourquoi l’implantation d’une verrerie à quelques kilomètres de celle de Biganos ?

- Existe-t-il un lien entre le morcellement de terrains (dont le site de Nezer) par la Compagnie Agricole d’Arcachon et la vente à des investisseurs parisiens ?

                                                                             Raymond Lafargue, Nicole Souty

 

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