Visite du musée de la BA120 de CAZAUX
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Le 20 Avril 2012 Après un superbe diaporama réalisé par les services de communication de l’Armée de l’Air, nous étions mis dans l’ambiance de cette base, devenue internationale depuis une quinzaine d’années, par la présence d’unités singapouriennes et belges, sans oublier la formation d’élèves « étrangers ». Aussitôt, nous visitions le musée, présenté par étapes chronologiques, agrémentées de souvenirs authentiques de ces pionniers. La base de CAZAUX a vu le jour en 1914. Le choix du lieu n’est pas dû au hasard, mais à des cumuls de circonstances, comme souvent on en découvre dans l’histoire des familles. Dans le contexte de 1910, débuts de l’aviation, l’armée s’intéressait fortement au rôle que celle-ci pourrait jouer dans les techniques militaires. L’hydravion semblait apporter plus de sécurité que l’avion. L’état-major confiait alors au capitaine MARZAC, le soin de trouver dans le SUD de la FRANCE, un grand lac et un terrain correspondant aux objectifs. Ce capitaine, ayant des attaches bordelaises et pratiquant la pêche, connaissait ce lieu idéal : CAZAUX. Il se rapprocha de la municipalité de LA TESTE et conclut un don pour un terrain de 23000 m² à usage militaire. La guerre étant déclarée, la base servit très vite à expérimenter les techniques de tir à partir d’avions sur des cibles au sol et aussi sur des cibles aériennes. En 1916, un aérodrome « terrestre » est construit mais comme il manque de place pour les exercices de chasse, l’armée prend position à BISCAROSSE. (Plus tard cela deviendra le CEL, Centre d’Essais des Landes). En 1921, il est décidé que toutes les unités devront faire un stage d’un mois pour étudier le bombardement et le tir (à partir d’avions). Dès lors le sort de CAZAUX est tracé et devient ce camp d’instruction en 1923. 1927 : deux escadrilles de reconnaissance sont implantées. 1934 : le « camp d’expérience » sert à tous les exercices de tir à la mitrailleuse sur cible au sol ou remorquée par un aéronef au dessus de l’Atlantique. En juin 1940, la base est occupée par les Allemands ; elle sert de soutien à l’organisation de défense du mur de l’Atlantique et sera attaquée par les alliés en Mars 1943, puis en juin 1944 jusqu’à être quasiment détruite le 23 août 1944. Le 25, les aviateurs français reprennent leur base, dont un stock de 1500 tonnes de bombes allemandes. Elles seront utilisées en mai 1945 pour libérer ROYAN et ses environs, par le groupement de bombardement « Aunis » juste installé sur cette base en mars. Cette même année, elle est officiellement nommée « Base École 2/706 » (école de mitrailleurs, navigateurs, bombardiers). En 1959, création du centre d’étude et instruction des armes nucléaires, biologiques et chimiques, et arrivée des « Mystère IV ». 1962 : la BE 706 devient la BA120. En 1985, elle est baptisée « Commandant MARZAC ». Après le musée, notre groupe a été invité à effectuer un circuit en bus pour se faire une idée sur les diverses unités en activité : le service hélicoptère de la gendarmerie, l’unité singapourienne, l’escale (pour l’accueil d’unités -ou avion- de passage), le centre d’essais en vol, l’école nationale de pompiers de l’Armée de l’Air, vue en plein exercice d’extinction, l’unité d’hélicoptères et surtout un passage par l’école de transition opérationnelle où un jeune lieutenant élève nous a présenté un Alphajet et expliqué une partie de leur travail pour passer de l’étape pilote à celle de pilote de chasse avant de servir dans une unité opérationnelle. Nous remercions encore le Colonel BRETON qui nous a permis cette visite, les services de la base pour leur accueil très convivial et particulièrement le passionnant Major Patrick BOYER.
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