Dix sept mille cinq cent françaises et français ont été officiellement guillotinés sous la Révolution. Comme une foule de gens de tous âges ont-elles pu être livrées au bourreau ? Beaucoup, pour leur militantisme contre révolutionnaire, mais aussi, beaucoup par hasard, par imprudence, par malveillance, par fanatisme ou par calcul. Aussi amis généalogistes, ne soyez pas choqués si
vous trouvez dans vos recherches, un décapité. Ce sont les paysans (28%), les ouvriers ou les artisans (30%) et les marchands (20%) qui composent la masse des "raccourcis". Compte tenu du brassage des générations et actuellement, un français sur vingt a eu un ancêtre guillotiné sous la révolution.
En 1789, la population est horrifiée par le spectacle des exécutions capitales (supplice de la roue, pendaison, décapitation à la hache uniquement pour les nobles). Et c'est ainsi que le docteur Ignace Guillotin, né le 28 mai 1738 à Saintes, professeur dans un établissement religieux de Bordeaux jusqu'en 1766, choisi par la ville de Paris comme député aux Etats Généraux, propose dés 1789 l'exécution capitale par décapitation mécanique pour tous afin que le châtiment soit égal. Mais le docteur Guillotin, n'est pas l'inventeur de
la fameuse machine car cette dernière existait déjà en Italie vers le
milieu de 14ème siècle. Une machine semblable existait en Italie au 14ème
siècle, une autre à Toulouse, et en 1632 Henri III de Montmorency fut
décapité pour s'être révolté contre Richelieu. La guillotine passera rapidement du stade artisanal
au stade industriel (sous la terreur, le bourreau Charles, Henri Sanson "coupa"
2632 têtes en 502 jours). Le docteur Guillotin, décédé à Paris en 1814, son nom associé à celui de la "veuve", gloire dont il se serait bien gardé.
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