INHUMATIONS DANS LES EGLISES  PAYS  DE  BUCH

    Par mesure d'hygiène un édit royal interdit l'inhumation dans les églises. Après 1776 celle-ci ne seront qu'exceptionnelles.

    A l'origine les chrétiens se font enterrer dans les lieux de prière (catacombes), plus tard ils se font inhumer dans des lieux sûrs (églises, chapelles...).

    Les inhumations dans les églises étaient devenues si nombreuses au XVIème siècle que les autorités devront pour diminuer leur nombre, recourir à des ordonnances qui rendirent ce service payant.
    C'est à partir de cette époque que l'on voit le droit au banc dans l'église accompagné du droit au tombeau dans les archives notariales.

    A Salles François de Sourdis accorde à Pierre Cazauvieilh ce droit le 2 décembre 1616 et J.B. Dumora l'acquiert en 1657.
    Mathieu Hazera, laboureur, obtiendra dès 1664 un tombeau dans l'église Saint Jacques du Barp (testament 1685 archives de la famille Perrin).
    Ce droit est acquis contre une rétribution à la fabrique de la paroisse.
    Deux membres de la fabrique à Lège, le syndic Jean Hélies dit Patissou, hôte et ouvrier de la fabrique.
    Guiraud Castaing, laboureur à Balanos, paroisse Saint Jean de Lamothe vont bénéficier de cette faveur.
    Guiraud Castaing offrira d'ailleurs en paiement... une vache ( testament mars 1723 ).
    Pour sauver leur âme, des notables bourgeois, voituriers, maîtres de poste, hôtes, riches laboureurs vont offrir à l'église des sommes importantes pour acquérir des tombeaux.
    Par la suite leur descendants vont continuer la tradition en payant à nouveau à chaque sépulture.
    Au Teich les archives paroissiales mentionnent trois tombeaux, celui des seigneurs les Ruats, celui des héritiers Dubourdieu et celui des Dubuch.
    Jean Dubuch précise qu'il faudra donner 30 livres pour l'entretien du tombeau (testament 27 octobre 1710).
    Ce tombeau avait dû être acheté par les beaux parents de Jean Dubuc, Jean Dupuyau et sa femme

 

    Berthomée Tarence car de nombreux textes notariés précisent que les héritiers de ce couple ont des dettes à cause d'un tombeau et le curé du village le Sieur Charles De Lagrange prend possession de certains biens des descendants de Jean Dupuyau et Berthomée Tarence.
    Plus tard dans les testaments des descendants de ce couple nous trouverons des sommes de 12 à 15 livres destinées aux frais de sépulture.
    Dans les paroisses voisines cette même somme est demandée.

    A Gujan le 20 avril 1712, Simon Dutruch prend possession d'un banc et d'une sépulture dans la chapelle Notre Dame de l'Eglise de Gujan.
    Cette sépulture est confrontée au levant à la sépulture de François Mesteyrau au nord à la sépulture de Pierre Daisson et au couchant à la sépulture de Jean Daycard.
    Simon Dutruch en prend possession "en priant sur l'emplacement en présence de Jean de Hillote valet du curé et Simon Daney".

    A Mios en 1702, Mathieu Cazes qui demande 60 messes et désire être  enterré dans l'église, Jean Dupuch (l'hôte), Jeanne Carpentey (testament 1736), Jean Lafon 1716 l'y rejoindront mais Marie Ganadure malgré son désir sera inhumée dans le cimetière.

    Par contre à Arès le voiturier, marchand de poisson, François Dubourg dit le Brec sera inhumé au fond de la chapelle Notre Dame de l'église d'Arès le 7 janvier 1778.
    Dans cette même église avait été inhumé son père Guiraud (1740), sa mère Marie Dignac (1742) et ses trois femmes...

    A Biganos, Marie Foucau (1759) reposait dans la chapelle Sainte-Catherine aux Argentières et Giron Foucau dans l'église de Biganos (1729).

    Cette liste n'est pas exhaustive et d'autres généalogistes pourront témoigner de cette coutume.

   

     

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