Le Patronyme LAVIE à Gujan

 

"Le 17 juillet 1701, à Gujan, sont comparus par devant nous et témoins bas nommés :
- Jacques GUERGUOIS, scieur de tables, de la paroisse de Toves en Auvergne, diocèse de Clermont.
- Léger GREGOIRE, de même profession, natif de la paroisse de La Besse en Auvergne.
- François GREGOIRE, natif de la paroisse de Labesse.
- Jean GUILHAMON, de même profession natif de la paroisse de Lambert, diocèse de Clermont, et à présent habitants à La Teste.
Lesquels, après avoir avertis des peynes portées par les ordonnances royaux contre ceux qui attestent à faux sur la liberté des personnes, ont attesté et certifié que :
- François LAVIE, scieur de tables de proffession, estait natif de la proisse de Port-Dieu, diocèse de Clermont, âgé de 26 ans, qui estait catholique apostolique et romain, du quoy il nous a donné des marques ayant resté dans cette parroisse ou aux environs, depuis six ou dept ans et que le dit LAVIE éstait libre à contracté mariage.
En foy de quoy le dit Jacques GERGUOIS a signé (il signe Jacques JARGOIS) ce que n'ont fait les autres attestans pour ne savoir, en présence de Sieur Martin de CASYTAING, Jean DAYCARD de MOUNOT, marchants de cette paroisse qui ont signé avec moy à Gujan, le jour et an que dessus
"

Cet acte nous montre comment on utilisait les témoignages des compagnons de travail d'un candidat au mariage, pour identifier les personnes "étrangère" à la paroisse, et d'origine lointaine, empêchant toute relation rapide avec leur lieu de naissance. Le prêtre s'assurait surtout de leur appartenance à la religion catholique et de leur état de célibat.

Dans l'expression "scieur de tables", le mot tables désigne des planches de grande largeur, obtenue par sciage d'un tronc dans le sens de la longueur.

Toves en Auvergne, aujourd'hui chef lieu de canton du département de PUY DE Dôme, s'écrit Tauves.
Lambert, n'a pas été trouvé sous cette orthographe. Il s'agit peut-être de Ambert, chef lieu de canton du Puy de Dôme.
Labesse en Auvergne, s'écrit La Besse, c'est un lieu dit de la commune de St Julien aux Bois, en Corrèze.
Port-Dieu est aujourd'hui Monestier-Port-Dieu, commune de la Corrèze et port fluvial sur la Dordogne.
Seul Ambert est éloigné des trois autres villages voisins, distants entre eux de 50 km maximum, situés à proximité de la Dordogne.
On imagine que le "chemin d'eau" a conduit facilement à l'estuaire de la Gironde, puis Bordeaux et enfin le Pays de Buch où ils ont retrouvé la forêt source de leur activité

 

François LAVIE scieur de long, se marie à Gujan le 29.01.1701 (2 mois après l'attestation de Passeport de scieur de long) avec Marguerite DUVERGNE ou DUBERN qui donne naissance à son fils François le 11.07.1702.

Les actes paroissiaux très incomplets de 1700 à 1720 ne donnent pas d'autres renseignements sur ce couple.

François LAVIE, fils, se marie à Gujan le 17.06.1732 avec Marie DESOMBRES qui donne naissance à son fils François LAVIE le 07.01.1733 à Gujan, lequel décède à Gujan à l'âge de 4 mois le 05.04.1733, sous le nom de Pierre LAVIE.

"Le 12.01.1734 on a porté la nouvelle de la perte de l'équipage... qui se perdit dans le passage ou entrée de la grande mère (sic)... il y avait six hommes de cette paroisse ... (parmi lesquels) Pierre LAVIE et autre Pierre LAVIE et François LAVIE dit Caribin".

Ces trois hommes sont sans doute les trois frères, enfants du couple initial LAVIE / DUBERN : les deux prénommés Pierre sont sans acte de baptême par suite des lacunes des registres, et célibataires; le troisième François LAVIE, s'était marié le 17.06.1732 et sa veuve Marie DESCOMBRES contracte un deuxième mariage le 19.07.1738 confirmant ainsi la disparition de son premier époux.

On ignore si les parents François LAVIE et Marguerite DUBERN ont survécu à la disparition de leur trois enfants, si le scieur de long est retourné au village natal ou a continué son errance de forêt en forêt ! C'est la saga du scieur de long vaincu par l'Océan.

En réponse

Pour faire suite à cet article paru en avril 2002 sur le bulletin N° 20, aujourd'hui en 2011 après les dépouillements effectués au Teich, on peut lire dans les actes de naissance : Pierre LAVIE né le 01.03.1715 au Teich, parents, LAVIE François et DUBERN Catherine.

Egalement dans les actes de mariages : LAVIE Pierre marié le 10.09.1739 au Teich avec MOUNIN Catherine, les parents de Pierre LAVIE, François LAVIE ET Marguerite DUBERN sont portés décédés au jour du mariage.

Nous pouvons lire également, la naissance le 17.12.1741 au Teich de François LAVIE, fils de LAVIE Pierre et de MOUNIN Catherine.

Cependant pas de trace des décès de LAVIE François et DUBERN Catherine.

La porte est donc ouverte pour continuer la saga du patronyme LAVIE, en apportant votre pierre à l'édifice, les LAVIE Pierre et François décédés lors du naufrage de l'équipage de Jean DANEY dit Metillon le 12.01.1734, étaient ils frères et les enfants de LAVIE François et DUBERN Catherine ?

 

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