Les Scieurs de Long à LA TESTE et ARCACHON

 

Un siècle plus tard voici ceux qui sont dénombrés :
 

SOUBRICE  Antoine, né à Saint Clément (15), de Pierre SOUBRICE et de Marguerite BESIER.
Marié le 24.01.1752 à La Teste avec DUBOS  Marie (fiançailles le 01.01.1752 à La Teste) d'où :
- Catherine née le 26.01.1755 à La Teste
- Guillaume né le 03.01.1757 à La Teste (sous le patronyme SOUBIE)
- Léonard né le 07.11.1759 à La Teste (sous le patronyme SEURIE)
- Jeanne née le 15.04.1762 à La Teste
- Marie née le 29.05.1763 à La Teste, + 06.12.1763 à La Teste
- Bertrand né le 21.05.1765 à La Teste

 
BENET  François, né à Palisse (19) de François BENET et de GOURDON  Michelle.
Marié le 23.02.1784 à La Teste avec LANDIE  Claire (église de Cazaux), il est indiqué né à "Palis en Limousin". Décédé le 17 germinal an 11 à l'âge de 50 ans, d'où :
- Jeanne née le 14.01.1785 à La Teste
- Marie née le 13.11.1791 à La Teste (sous le patronyme VEIGNE)
- Pierre né le 22 ventôse an 3 à La Teste (sous le patronyme
BEYRIE)
 
MAURY  Jean, né le 29.06.1814 à Ussel (19) de Jacques MAURY (+ 30.11.1834 à Saint Rémy, 19) et de CREMONT  Toinette (+ 07.02.1856 à Saint Rémy, 19).
Marié le 06.02.1864 à La Teste avec CORNEILLES Marie (
était veuf de CRUCHADE Jeanne, + 01.05.1850 à La Teste).
 
BOURDON  Pierre, né le 20.09.1836 à Saint Setiers (19) de Jean BOURDON et de AUDOUZE Jeanne.
Marié le 25.02.1867 à Arcachon avec PEILLOCQ  Jeanne, + 1907 à Arcachon, d'où :
- Enfant mort-né le 23.11.1867 à Arcachon
- Marceline Radegonde née le 19.07.1869 à Arcachon
- Enfant mort-né le 12.04.1876 à Arcachon (le père est alors marchand de bois)
- Enfant mort-né le 06.12.1886 à Arcachon
 
PRADAT  Antoine, né le 07.05.1842 à Saint Etienne aux Clos (19) de Jean PRADAT et de MARCHE Marie.
Marié le 20.10.1869 à Arcachon avec CAMIN  Bernarde, d'où :
- Louis né le 25.08.1866 à Bordeaux, X le 28.06.1880 à Arcachon avec MAUPOMEPAOULE  Françoise Marie Léonnie, + le 07.01.1890 à Arcachon.
 
PRADAS  Etienne, né le 06.09.1846 à Saint Etienne aux Clos (19), de Jean PRADAT et de MARCHE  Marie.
Marié le 08.09.1873 à Arcachon avec BELLANGER  Thérèse, + 1905 à Arcachon, d'où :
- Marie Bernadette née le 02.07.1874 à Arcachon, + le 07.03.1960 à Arcachon
 
TATET  Georges, né le 08.04.1841 à Sornac (19) de Martial TATET et de SAINT-GERMAIN  Marie (cultivateurs à Sornac).
Marié le 29.11.1873 à Arcachon avec DRIOL  Anne.
 
PRADAS  Jean, né le 22.05.1859 à Saint Etienne aux Clos (19) de Jean PRADAS et de PETIT  Marguerite.
Marié le 04.04.1888 à Arcachon avec CAPLANNE  Marie, + 1911 à Arcachon, d'où :
- Jean Raoul André né le 28.10.1890 à Arcachon.
 
Les métiers de ces gens venus d'Auvergne, du Limousin et du Bourbonnais, sont très variés, en particulier maçons, menuisiers, charpentiers, cordonniers, soldats (de 1870 ?), religieux ...
Il est d'ailleurs plausible de penser que certains menuisiers et charpentiers étaient peut-être scieurs de long à leur arrivée dans notre région, et se sont adaptés aux besoins.
 

Les  Scieurs  de  Long  à  Gujan

 
Attestation d'identité en vue d'un mariage :

" Le 17 juillet 1701, à Gujan, sont comparus par devant nous et témoins bas nommés :
- Jacques GERGUOIS, sieur de tables, de la paroisse de
Toves en Auvergne, diocèse de Clermont.
- Léger GREGOIRE, de même profession, natif de la paroisse de
La Bresse en Auvergne.
- François GREGOIRE, natif de la paroisse de
Labesse.
- Jean GUILHAMON, de même profession, natif de la paroisse de
Lambert, diocèse de Clermont, et à présent habitant de La Teste.
Lesquels, après les avoir avertis des peynes portées par les ordonnances royaux contre ceux qui attestent à faux sur la liberté des personnes, ont attesté et certifié que :
- François LAVIE, scieur de tables de profession, estait natif de la paroisse de
Port-Dieu, diocèse de Clermont, âgé de 26 ans, qui estait catholique apostolique et romain, de quoy il nous a donné des marques ayant resté dans cette paroisse ou aux environs, depuis six ou sept ans et que le dit LAVIE estait libre à contractée mariage.
En foy de quoy le dit GERGUOIS a signé -(il signe Jacques JARGOIS)- ce que n'ont fait les autres attestants pour ne savoir, en présence de Sieur Martin de CASTAING, Jean DAYCARD de MOUNOT, marchands de cette paroisse qui ont signé avec moy à Gujan, le jour et an que dessus".

Cet acte nous montre comment on utilisait les témoignages des compagnons de travail d'un candidat au mariage, pour identifier les personnes "étrangères" à la paroisse, et d'origine lointaine, empêchant toute relation rapide avec leur lieu de naissance.
Le prêtre s'assurait surtout de leur appartenance à la religion catholique et de leur état de célibat.

Dans l'expression "scieur de tables", le mot table désigne des planches de grande largeur, obtenues par sciage d'un tronc dans le sens de la longueur.

Tove en Auvergne, aujourd'hui chef-lieu de canton du département du Puy-de-Dôme, s'écrit Tauves.
Lambert, n'a pas été trouvé sous cette orthographe. Il s'agit peut-être de Ambert, chef lieu de canton du Puy-de-Dôme.
Labesse en Auvergne, s'écrit La Besse, c'est un lieu dit de la commune de Saint Julien aux Bois en Corrèze.
Port-Dieu, est aujourd'hui Monestier-Port-Dieu, commune de la Corrèze et port fluvial sur la Dordogne.
Seul Ambert est éloigné des trois autres villages voisins, distants entre eux de 50 km maximum, situés à proximité de la Dordagne.
On imagine que "le chemin d'eau" a conduit facilement à l'estuaire de la Gironde, puis Bordeaux et enfin le Pays de Buch où ils ont retrouvé la forêt source de leur activité.

 

Le Patronyme  LAVIE  à  Gujan

 

François LAVIE, scieur de long, se marie à Gujan le 29.01.1701 (2 mois après l'attestation citée ci-dessus) avec Marguerite DAUVERGNE ou DUBERN qui donne naissance à son fils François le 11.07.1702.
Les actes paroissiaux très incomplets de 1700 à 1720 ne donnent pas de d'autres renseignements sur ce couple.
François LAVIE, fils , se marie à Gujan le 17.06.1732 avec Marie DESOMBRES qui donne naissance à son fils François LAVIE le 07.01.1733à Gujan, lequel décède à Gujan à l'âge de 4 mois le 05.04.1733, sous le nom de Pierre LAVIE.

" Le 12.01.1734 on a porté la nouvelle perte de l'équipage ... qui se perdit dans le passage ou entrée de la grande mère (sic) ... il y avait six hommes de cette paroisse ... (parmi lesquels) Pierre LAVIE et autre Pierre LAVIE et François LAVIE dit Caribin "
Ces trois hommes sont sans doute les trois frères, enfants du couple initial LAVIE / DUBERN : les deux prénommés Pierre sont sans acte de baptême par suite des lacunes des registres, et célibataires; le troisième, François LAVIE, s'était matié le 17.06.1732 et sa veuve Marie DESOMBRES contracte un deuxième mariage le 19.07.1738 confirmant ainsi la disparition de son premier époux.

On ignore si les parents François LAVIE et Marguerite DUBERN ont survécu à la disparition de leur trois enfants, si le scieur de long est retourné au village natal ou a continué son errance de forêt en forêt !

C'est la saga du scieur de long vaincu par l'Océan.

                                                                                        

 

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