Des mariages exogames à Andernos les Bains
de 1694 à 1900

 

     

 

  Rappelons qu’un mariage exogame est une union  où l’un des deux époux n’appartient pas à la communauté de l’autre, en l’occurrence la même     paroisse ou la même commune.

 

     

           Globalement, nous avons relevé 621 mariages exogames sur un total de 1499 unions, pour la période considérée. Ces 621 couples se différencient en :
            unions de
387 hommes venant d’une autre paroisse avec une Andernosienne
            unions de
145  femmes natives d’une autre paroisse avec un Andernosien,         
soit 532 mariages où l’exogamie porte sur un seul « estranger ». et 
89 pour les deux époux venant d’horizons différents d’Andernos.          

Pour effectuer ces distinctions, on utilise le critère des naissances, seul observable dans nos documents, car celui de « demeurant » ne nous est pas explicitement accessible.
          On rejoint par là, la dénomination « d’estrangers » à ceux qui arrivent dans un village, terme attribué pratiquement à vie.

De ces relevés, deux premières constatations :

a)      621 mariages exogames pour 1499 représentent un pourcentage de 41,4 % ce qui, sans autre point de comparaison, semble important.

b)      387 pour les hommes et 145 pour les femmes montrent que la mobilité des hommes serait 2,7 fois plus élevée que celle des femmes. Il n’y a pas lieu d’être surpris.

D’autre part, une évolution dans le temps du pourcentage des unions de la communauté peut être un indice significatif de l’évolution de mobilité de la population.
           Qu’en était-il à Andernos pour la période considérée ?
           Examinons alors le tableau suivant, les pourcentages représentant les mariages exogames par rapport aux nombre de mariages totaux pour chacune des périodes considérées :

       
Année Mariages
exogames
Mariages
totaux
Pourcentages
1694 - 1699 11 35 31,43 %
1700 - 1709 13 50 26 %
1710 - 1719 15 64 23,44 %
1720 - 1729 22 82 26,83 %
1730 - 1739 28 65 43,08 %
1740 - 1749 37 89 41,57 %
1750 - 1759 26 62 41,94 %
1760 - 1769 31 53 58,49 %
1770 - 1779 34 62 54,84 %
1780 - 1789 14 65 21,54 %
1790 - 1799 26 56 46,42 %
1800 - 1809 36 69 52,17 %
1810 - 1819 21 80 26,25 %
1820 - 1829 31 80 38,75 %
1830 - 1839 30 110 24,27 %
1840 - 1849 40 94 42,55 %
1850 - 1859 18 42 40,85 %
1860 - 1869 25 56 44,64 %
1870 - 1879 39 79 49,37 %
1880 - 1889 53 83 63,86 %
1890 - 1900 81 123 65,85 %
 

Les pourcentages sont significatifs. Ceux-ci montrent une croissance irrégulière des mariages exogames dans le temps.
           Cependant si on considère les 4 premières valeurs qui donnent une moyenne proche de 27 et les 4 dernières qui livrent une moyenne de 56, on peut penser sans risque d’erreur que l’augmentation de ces types d’unions est une certitude.

 

Une autre étude peut être réalisée, à savoir la répartition géographique des hommes d’une part, et celle des femmes d’autre part.
           Ainsi, il est évident que ces « estrangers » sont pour la plupart originaires des communes du pourtour du Bassin.
             Nous obtenons le tableau suivant :

 

Communes Nombre
d'hommes
Nombre
de femmes
Audenge 31 7
Biganos 13 3
Gujan 12 4
La Teste 15 3
Lanton 51 19
Le Porge 38 14
Lège 34 11
Mios 11 3
Le Temple 25 19
Lacanau 17 8

Total

247 91
 

Soit un total de 338 mariages - dont l’un des époux est issu d’une commune limitrophe du Bassin - sur 621, représentant 54,4 % des unions exogamiques. 

 

          Ces déplacements vers Andernos sont concrétisés par deux cartes.
          Sur la
carte A chaque disque a une surface proportionnelle au nombre d’hommes, venant d’ailleurs, mariés à une Andernosienne, surface calculée en fonction des 532 mariages exogames.

     

 

                     Carte A

On observe une prédominance des communes telles qu’Audenge, Lanton, Lège, Le Porge et Le Temple. Andernos en est grossièrement le centre  d’équilibre.               

 

     

            Sur la carte B, chaque disque a une surface proportionnelle au nombre de femmes, venant d’ailleurs, mariées à un Andernosien suivant la même méthode que pour les hommes

     

 

                    Carte B

On constate immédiatement une importance bien moindre du nombre des mariages des femmes venues d’horizons « lointains » par rapport au mouvement correspondant des hommes. La même disposition fait qu’Andernos reste le point d’équilibre des communes précédentes.

 

     

Il résulte de cette étude la répartition suivante :
            Pour les hommes, sur les 387 unions, 356 hommes viennent de la Gironde, 31 de la France hors département, et 3 de l’étranger avec
2 Polonais et un Suisse.

Pour les femmes 130  viennent de la  Gironde, 15 hors Gironde, et toutes, de France.

 

Etude réalisée par BERTRAND Pierre-Albert

 

Ci-dessous les liens permettant de visionner les listes des mariages exogames.

 
Les deux époux ne sont pas originaires d'Andernos 
L'épouse n'est pas originaire d'Andernos 
L'époux n'est pas originaire d'Andernos 
 
Les relevés et la réalisation des listes ont été effectués par Mr. BERTRAND Pierre-Albert
 

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