|
La généalogie du Seigneur SOMA,
surnommé le Chiken Marokashi était la
mieux élaborée du Japon.
Une années, alors que son domaine prenait feu et était sur le point d'être
détruit, le Seigneur SOMA dit : "Même si la
maison, les meubles, et tout le reste est détruit, je n'aurai aucun regret
parce que ces choses sont remplaçables. La seule chose que je regrette,
c'est de n'avoir pu sauver ma généalogie, qui est un trésor de famille des
plus précieux".
Il y avait là un Samouraï qui dit : "je
vais aller dans la maison et la ramener".
Le Seigneur et les autres se mirent à rire en disant : "la
maison est déjà la proie des flammes,
comment ferez-vous".
Cet homme n'avait jamais été loquace ni plus particulièrement zélé qu'un
autre, mais c'était quelqu'un qui faisait tout jusqu'au bout.
Il dit encore : "je n'ai jamais été d'une grande
utilité au maître, parce que je ne suis pas soigneux, mais j'ai vécu dans
l'idée qu'un jour ma vie pourrait lui être utile. Il me semble que le
moment est venu".
Il bondit alors dans les flammes.
Quand l'incendie fut éteint, le maître ordonna : "Que
l'on retrouve son corps ! Quelle perte !".
Après avoir cherché partout, on découvrit son corps dans le jardin proche
des appartements. Quand on le retourna, du sang s'écoulait de son estomac.
Le Samouraï avait ouvert son ventre et y avait placé le document pour
qu'il demeure intact.
A compter de ce jour, on surnomma ce document : "la
généalogie du sang". |
