Les Carolingiens
Dynastie franque qui succéda aux Mérovingiens et qui règna entre le milieu du
VIIIe et la fin du Xe siècle sur la Gaule, la Germanie occidentale, le massif
alpin et l’Italie du Nord. L’ascension des Carolingiens se prépara longuement, à
l’ombre des Mérovingiens : dès 687, Pépin de Herstal devient maire du palais et
contrôle la Neustrie. Son fils bâtard, Charles Martel (685-741), maire du palais
de Thierry IV, accentue encore sa mainmise et s'illustre en repoussant les
armées arabes à Poitiers en 732 .
Pépin le Bref, son fils, travaille à la consolidation de l’acquis, d’abord avec
son frère Carloman, puis seul, après l’abdication de son aîné en 747. Il réunit
alors l'Austrasie à la Neustrie et devient le premier roi des Francs de la
lignée carolingienne (élection de Soissons, 751). Sacré par saint Boniface, il
porte secours au pape Etienne II contre les Lombards, auxquels il retire
l'exarchat de Ravenne et la Pentapole qu'il donne à l'Eglise. Son fils Charles,
dit Charlemagne (742-814), est
le véritable fondateur de l'empire carolingien et fut tour à tour roi des
Francs, roi des Lombards et, à partir de l'an 800, empereur d'Occident.
Après avoir partagé le pouvoir avec son frère Carloman, il avait hérité, à la
mort de ce dernier, en 771, d’un ensemble de possessions disparates où son
autorité était encore mal établie. A sa mort en 814, il laisse un empire
puissamment organisé et administré qui s’étend de l’Elbe aux Pyrénées. Son
successeur Louis le Pieux (778-840) ne parvient pas à maintenir l’unité en
raison des querelles de ses fils. En 843, le traité de Verdun consacre
l’éclatement de l’empire : vaincu à Fontenoy en 841,
Lothaire ne garde que l’Italie et une bande de terre allant de la Provence à la
Frise, la Lotharingie ; son frère Louis reçoit l’ensemble de la Germanie, le
cadet, Charles le Chauve (823-877), né d’un second lit, se faisant attribuer la
Francia occidentalis. Deux tentatives pour rétablir la dignité impériale,
celle de Charles le Chauve en 875, et celle de son neveu Charles le Gros, en
885, restent sans lendemain. En dépit d’une activité culturelle et artistique
brillante, un processus de déclin s’engage, accentué par les dissensions
internes et les périls extérieurs (invasions normandes). Chaque morceau de
l’ancien empire connaît désormais un destin séparé et d’autres reprendront
l’héritage.

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des Carolingiens